Commissariat
Emma Lavigne, Présidente du Palais de Tokyo, en collaboration avec Daniel Moquay, directeur des Archives Yves Klein
dates
lieu
Grande Nef
Commissariat
Emma Lavigne, Présidente du Palais de Tokyo, en collaboration avec Daniel Moquay, directeur des Archives Yves Klein
Le Centre Pompidou-Metz présente à partir du 18 juillet 2020 une exposition consacrée à Yves Klein (1928-1962), figure majeure de la scène artistique française et européenne d’après-guerre. « Le ciel comme atelier » dévoile les affinités esthétiques qu’il développa, au-delà de la mouvance des Nouveaux Réalistes, avec une constellation d’artistes, de Gutai au Japon aux spatialistes en Italie, de ZERO en Allemagne au groupe Nul aux Pays-Bas. « Peintre de l’espace », Yves Klein projeta avec eux l’art dans une nouvelle odyssée. Le ciel, l’air, le vide et le cosmos figurent alors l’atelier immatériel propice à réinventer l’art et le rapport de l’homme au monde après la tabula rasa de la guerre. Dès 1946, Yves Klein signe de son nom l’envers du ciel s’appropriant cet espace infini comme l’une de ses toiles, tandis que les spatialistes autour de Lucio Fontana s’aventurent à faire « apparaître dans le ciel des formes artificielles, des arcs-en-ciel merveilleux ». Piero Manzoni s’engage dans la quête d’un espace sans limites au sein duquel « la matière devient une énergie pure » qui répond à la recherche de sensibilité picturale immatérielle de Klein et à celle d’Otto Piene qui envisage l’art comme le médium sensoriel et régénérateur permettant de reconnecter l’homme à l’univers.
Catalogue d'exposition - Le Ciel comme atelier. Yves Klein et ses contemporains
L’exposition s’accompagne d’un catalogue richement illustré qui inscrit l’œuvre d’Yves Klein dans son contexte historique et met en perspective les sources d’inspiration et la perméabilité entre ses recherches et celles de contemporains allemands, italiens et japonais. Des essais inédits d’historiens de l’art développent les principales thématiques de l’exposition. Emma Lavigne, présidente du Palais de Tokyo et commissaire de l’exposition, explore la quête de sensibilité immatérielle qui traverse la dimension performative de l’œuvre d’Yves Klein et tout particulièrement son Journal d’un Jour. Luca Massimo Barbero, directeur de l’Institut d’histoire de l’art de la Fondation Giorgio Cini et commissaire associé à la collection Peggy Guggenheim, de Venise, étudie le rôle central de Lucio Fontana dans l’approche de l’espace chez les artistes de cette époque. Yuko Hasegawa, directrice artistique du musée d’Art contemporain de Tokyo (MOT), aborde les relations entre Yves Klein et l’esthétique des avant-gardes japonaises autour de la notion du vide. Antje Kramer-Mallordy, maître de conférences à l’université Rennes 2, analyse le rôle fédérateur des expositions dans la collaboration entre Yves Klein et le mouvement ZERO. Frédéric Migayrou, directeur adjoint du Musée national d’art moderne en charge de la création industrielle, interroge l’emblématique Architecture de l’air d’Yves Klein, projet d’une conquête de l’espace par la sensibilité, au regard des utopies architecturales de l’après-guerre. Parmi les auteurs qui apportent leur expertise à cet ouvrage en analysant les croisements spécifiques des œuvres d’Yves Klein et de certains de ses pairs, on retrouve notamment Valérie Da Costa, Hélène Guenin, Noémi Joly, Giovanni Lista, Florence de Mèredieu, Aomi Okabe, Sophia Sotke ou Dominique Stella.
Sous la direction d'Emma Lavigne
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