exposition
18 juil. 2020 01 févr. 2021

Le Ciel comme atelier

Yves Klein et ses contemporains
Charles Paul Wilp, Yves Klein sur une échelle devant son relief-éponge au Neues Stadttheater de Gelsenkirchen Allemagne, Berlin, BPK

dates

18 juil. 2020 01 févr. 2021

lieu

Grande Nef

Commissariat

Emma Lavigne, Présidente du Palais de Tokyo, en collaboration avec Daniel Moquay, directeur des Archives Yves Klein

Le Centre Pompidou-Metz présente à partir du 18 juillet 2020 une exposition consacrée à Yves Klein (1928-1962), figure majeure de la scène artistique française et européenne d’après-guerre. « Le ciel comme atelier » dévoile les affinités esthétiques qu’il développa, au-delà de la mouvance des Nouveaux Réalistes, avec une constellation d’artistes, de Gutai au Japon aux spatialistes en Italie, de ZERO en Allemagne au groupe Nul aux Pays-Bas. « Peintre de l’espace », Yves Klein projeta avec eux l’art dans une nouvelle odyssée. Le ciel, l’air, le vide et le cosmos figurent alors l’atelier immatériel propice à réinventer l’art et le rapport de l’homme au monde après la tabula rasa de la guerre. Dès 1946, Yves Klein signe de son nom l’envers du ciel s’appropriant cet espace infini comme l’une de ses toiles, tandis que les spatialistes autour de Lucio Fontana s’aventurent à faire « apparaître dans le ciel des formes artificielles, des arcs-en-ciel merveilleux ». Piero Manzoni s’engage dans la quête d’un espace sans limites au sein duquel « la matière devient une énergie pure » qui répond à la recherche de sensibilité picturale immatérielle de Klein et à celle d’Otto Piene qui envisage l’art comme le médium sensoriel et régénérateur permettant de reconnecter l’homme à l’univers.

Catalogue d'exposition

couv_klein.jpeg

Catalogue d'exposition - Le Ciel comme atelier. Yves Klein et ses contemporains

L’exposition s’accompagne d’un catalogue richement illustré qui inscrit l’œuvre d’Yves Klein dans son contexte historique et met en perspective les sources d’inspiration et la perméabilité entre ses recherches et celles de contemporains allemands, italiens et japonais. Des essais inédits d’historiens de l’art développent les principales thématiques de l’exposition. Emma Lavigne, présidente du Palais de Tokyo et commissaire de l’exposition, explore la quête de sensibilité immatérielle qui traverse la dimension performative de l’œuvre d’Yves Klein et tout particulièrement son Journal d’un Jour. Luca Massimo Barbero, directeur de l’Institut d’histoire de l’art de la Fondation Giorgio Cini et commissaire associé à la collection Peggy Guggenheim, de Venise, étudie le rôle central de Lucio Fontana dans l’approche de l’espace chez les artistes de cette époque. Yuko Hasegawa, directrice artistique du musée d’Art contemporain de Tokyo (MOT), aborde les relations entre Yves Klein et l’esthétique des avant-gardes japonaises autour de la notion du vide. Antje Kramer-Mallordy, maître de conférences à l’université Rennes 2, analyse le rôle fédérateur des expositions dans la collaboration entre Yves Klein et le mouvement ZERO. Frédéric Migayrou, directeur adjoint du Musée national d’art moderne en charge de la création industrielle, interroge l’emblématique Architecture de l’air d’Yves Klein, projet d’une conquête de l’espace par la sensibilité, au regard des utopies architecturales de l’après-guerre. Parmi les auteurs qui apportent leur expertise à cet ouvrage en analysant les croisements spécifiques des œuvres d’Yves Klein et de certains de ses pairs, on retrouve notamment Valérie Da Costa, Hélène Guenin, Noémi Joly, Giovanni Lista, Florence de Mèredieu, Aomi Okabe, Sophia Sotke ou Dominique Stella.

Sous la direction d'Emma Lavigne

Pages

224

Parution

08 Juillet 2020

Prix

39 €
voyagez à la vitesse du songe
Découvrir
Refik Anadol, Machine Hallucinations. Rêves de nature, Centre Pompidou-Metz, France, 2022
Eva AEPPLI, Les Planètes, Mercure, 1990
Ross Lovegrove, The Gingko Carbon Table, 2007
Studio Klarenbeek & Dros, Mycelium chair, 2018 – 2019