13. Okt. 2016 16. Jan. 2017

Oskar Schlemmer

Tänzermensch
Ballet triadique, Séquence noire, L'Abstrait. Figure avec masque, 1920-22

Datum

13. Okt. 2016 16. Jan. 2017

Commissariat

C. Raman Schlemmer Emma Lavigne, Directrice du Centre Pompidou-Metz

Le Centre Pompidou-Metz consacre à partir d’octobre une exposition à l’artiste et chorégraphe allemand Oskar Schlemmer (1888-1943), qui révolutionna l’art de la danse et de la performance au sein du Bauhaus notamment.

En plaçant l’étude du corps en mouvement et du corps dans l’espace au cœur de sa réflexion artistique, Oskar Schlemmer a posé des jalons précoces et essentiels dans l’histoire des arts scéniques. L’exposition témoigne de son désir de créer un art de la scène moderne à part entière à travers son œuvre-manifeste, Le Ballet triadique, mais aussi ses performances et installations, les Danses du Bauhaus et les fêtes du Bauhaus, ou encore ses mises en scènes d’œuvres d’Igor Stravinksy ou Arnold Schönberg.

L’ambition d’Oskar Schlemmer n’est autre que de renouveler la conception de l’art de son époque, reliant les conceptions humanistes de la Renaissance et l’énergie de l’avant-garde. A l’issue de la Première Guerre mondiale, Schlemmer prend conscience de la nécessité de réévaluer la place de l’homme dans ce nouveau monde envahi par la technique. Cette période, qui a vu éclore de nouvelles idées théâtrales d’avant-garde, est marquée par l’élaboration du Ballet triadique. Aboutissement de dix années de recherches, cette danse, libérée de toute règle préétablie, est imaginée à partir de costumes polychromes mis en mouvement. Lors de la première du ballet en 1922 à Stuttgart, Schlemmer lui-même endosse un costume, celui de L’Abstrait, qui incarne le « triomphe de la forme pure abstraite ». Ce sont ces treize figures du Ballet triadique qui se déploient sur une scène centrale dans l’exposition, suivant l’évolution progressive des séquences colorées du spectacle : l’univers jaune burlesque, l’environnement rose plus mesuré et enfin la séquence noire mystique et fantastique. En regard de celles-ci, un document exceptionnel, le livre d’esquisses Danse Figures, rassemblant 80 pages de croquis et études préparatoires, dévoile la genèse de l’œuvre.

« L’histoire du théâtre est l’histoire de la transformation de la forme humaine », écrit Schlemmer en 1925 dans L’homme et la figure d’art. Il place ainsi l’étude du corps au cœur de sa réflexion artistique et de son enseignement au Bauhaus. Ses nombreuses conférences reflètent les débats qui animent l’école à l’époque autour de la synthèse des arts, de l’importance de la maîtrise des matériaux et techniques ou encore de la place de l’homme dans l’espace. Cette période de création féconde témoigne de recherches rigoureuses, qui tendent à se détacher d’une anatomie fixe pour réinventer un corps non déterminé. Schlemmer expérimente alors la combinaison de matériaux dans le prolongement du corps et invente des formes chorégraphiques nouvelles, telles la Danse des bâtons, la Danse du métal ou encore la Danse du verre, documentées dans l’exposition avec des sources pour certaines inédites.

Schlemmer s’est également illustré par l’organisation de grandes fêtes au Bauhaus, moments de jubilation et de cohésion où la fantaisie artistique des professeurs et des étudiants s’est exprimée pleinement, avant la fermeture de l’école par les nazis en 1933. Cette monographie non conventionnelle et les événements qui lui sont associés (performances et danses réactivées ou revisitées, concerts) renouent avec cet esprit festif et expérimental du Bauhaus des années 1920.

Le visiteur est ainsi invité à déambuler librement dans le monde foisonnant d’Oskar Schlemmer, artiste multiple, peintre, danseur, chorégraphe, théoricien exigeant et ouvert à toutes les nouveautés. L’exposition mêle œuvre graphique et peint, figures et costumes, rideau de scène, masques, sculptures, affiche, documents d’époque et pièces spectaculaires pour la plupart issus des collections du Bühnen Archiv Oskar Schlemmer. À travers l’œuvre d’Oskar Schlemmer, on découvre aussi un autre Bauhaus, loin d’une simple école d’arts appliqués, terrain essentiel d’expérimentations performatives et chorégraphiques dans l’entre-deux-guerres dont les échos sont encore perceptibles aujourd’hui.

Der Centre Pompidou-Metz widmet seine neue Ausstellung einer herausragenden Figur der Kunst des 20. Jahrhunderts: dem deutschen Künstler und Choreografen Oskar Schlemmer (1888-1943), der die Kunstformen Tanz und Bühnendarstellung revolutionieren sollte, insbesondere als Mitglied des Bauhauses.

Indem er das Studium des Körpers in Bewegung und des Körpers im Raum ins Zentrum seiner künstlerischen Überlegungen stellte, gelangen Oskar Schlemmer mit seinen Werken grundlegende Meilensteine der Geschichte der szenischen Künste. Die Ausstellung bezeugt seinen Wunsch, eine völlig eigenständige, moderne Bühnenkunst zu entwickeln; am Beispiel seines Paradewerks, dem Triadischen Ballett, aber auch Anhand seiner Aufführungen, Tänze und Bauhaus-Feste, oder auch seiner Inszenierungen bedeutender Komponisten wie Igor Strawinsky oder Arnold Schönberg.

Schlemmer hatte keinen geringeren Ehrgeiz, als die Kunstkonzeption seiner Zeit zu erneuern, indem er die humanistischen Ideen der Renaissance mit der Energie der Avantgarde verband. Als „Formmeister“ und später als Leiter des Unterrichtsfachs „Der Mensch“ am Bauhaus erwuchsen zwischen 1921 und 1929 aus seinen Ideen und Theorien radikal neue Formen. Die Ausstellung macht diesen anspruchsvollen und für alles Neue offenen Werdegang anhand bedeutender und spektakulärer Werke deutlich, die zum Großteil aus den Sammlungen des Bühnen Archiv Oskar Schlemmer stammen. Das Werk Oskar Schlemmers öffnet den Blick auf ein anderes Bauhaus, das, jenseits der berühmten Schule für Architektur und angewandte Kunst, eine zentrale Plattform für performative und choreografische Experimente der Zwischenkriegszeit darstellte, deren Wirkungen bis in unsere Zeit hinein spürbar sind.

Das Herz der Ausstellung bilden die faszinierenden, von Oskar Schlemmer erfundenen Figurinen – Kostümkörper, die sich auf einer großen Bühne entfalten, um die herum zahlreiche Zeichnungen angeordnet sind, allen voran das außergewöhnliche Skizzenbuch „Tanz Figurinen“, in dem das Denken Schlemmers über einen Zeitraum von fünfzehn Jahren zusammengefasst ist; daneben lassen das Foto- und Filmarchiv die Atmosphäre jener Epoche wieder lebendig werden. Die Schau präsentiert zudem einen reichen Korpus an Werken von Giorgio de Chirico, Constantin Brancusi, Alexandra Exter oder auch von Künstlern, denen Schlemmer am Bauhaus begegnete – allen voran Wassily Kandinsky, László Mohoy-Nagy und Paul Klee – die den elementaren Charakter des wechselseitigen Einflusses zwischen dem Werk Schlemmers und dem seiner Zeitgenossen offenbaren.

Die von einem Rahmenprogramm begleitete Ausstellung bietet die Gelegenheit, die Dynamik des Bauhauses als eine allen Experimenten offene Bühne zu erleben. Dieses Projekt fügt sich sinnvoll in das Programm des Centre Pompidou- Metz ein, der zu den Erben dieser bahnbrechenden Versuche der Aufweichung der Kunstgrenzen gehört und mit der Ausstellung Musicircus. Meisterwerke des Centre Pompidou, Musée national d’art moderne die Verbindung zwischen Musik und den bildenden Künsten des 20. Jahrhunderts auslotet, die das Grande Nef mit ihren Klängen erfüllt.

Ausstellungsleitung: C. Raman Schlemmer Emma Lavigne, Direktorin des Centre Pompidou-Metz